Publié, par la Rédaction à 21 h 55 | Temps de lecture 1 min
Libreville, le 11 Novembre 2025 (CHIFRE.I foLa disparition du navire Jacob H, chargé de 48 000 tonnes de manganèse, dans la nuit du 8 au 9 novembre 2025 au port d’Owendo, suscite un vif émoi au Gabon. L’affaire, digne d’un scénario hollywoodien, relance le débat sur la sécurité portuaire et la complicité possible de responsables publics.
Dans un communiqué publié ce mardi, Eramet Comilog, filiale du groupe français Eramet, a tenu à préciser qu’elle n’est en aucun cas impliquée dans cette disparition. La société affirme que la cargaison en question ne provient d’aucun de ses sites d’exploitation, écartant ainsi toute association directe avec l’affaire.
Selon les premiers éléments d’enquête, les soupçons se tournent vers un homme d’affaires chinois, qui aurait bénéficié de l’appui de fonctionnaires de la Marine marchande. Les circonstances exactes du départ du navire, battant pavillon panaméen, demeurent floues.
Acteur majeur de l’économie nationale, Eramet Comilog produit près de 7 millions de tonnes de manganèse par an et emploie environ 3 500 personnes. L’entreprise, installée à Moanda depuis 1962, se dit « totalement étrangère » à cette affaire.
Ce scandale met cependant en lumière les failles persistantes dans la gestion et le contrôle des opérations portuaires, un sujet sensible souvent évoqué depuis la fin du régime Bongo.
Alors que les services de l’État sont mobilisés pour tenter de retrouver le navire, aucune communication officielle rassurante n’a encore été publiée.
Dans un pays où la transparence et la traçabilité des ressources sont désormais scrutées à la loupe, cette disparition pourrait bien devenir un test de crédibilité pour les autorités.



