Selon Ceux qui font l’Afrique, le chef de la junte nigérienne, le général Abdourahamane Tiani, multiplie depuis début octobre les déplacements dans les zones les plus exposées aux attaques jihadistes. Sa tournée l’a notamment conduit dans la région de Tillabéri, à la frontière du Mali et du Burkina Faso, un territoire régulièrement ciblé par les groupes armés.
Optant pour des trajets par voie terrestre afin d’« observer l’état des infrastructures et échanger directement avec les populations », le général Tiani cherche à rassurer sur la stabilité sécuritaire et économique du Niger. Cette stratégie vise également à réaffirmer l’autorité de l’État dans des zones sensibles où la présence gouvernementale est souvent mise à l’épreuve.
Cette démarche contraste fortement avec celle de certains dirigeants militaires voisins, comme au Mali, où le colonel Assimi Goïta évite désormais les déplacements terrestres en raison du contrôle jihadiste de plusieurs axes routiers. En intensifiant sa présence sur le terrain, Niamey tente ainsi de projeter une image de maîtrise et de proximité, dans un contexte régional marqué par une insécurité persistante.
