Dialogue engagé entre la mairie et les commerçants de l’échangeur de Nzeng-Ayong.

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À peine trois jours après son installation, le nouveau maire du 6ᵉ arrondissement de Libreville, Daniel Nkoulou Abessolo, est déjà sur le terrain. Le 26 novembre, il a convoqué les commerçants installés illicitement autour de l’échangeur de Nzeng-Ayong, un site devenu symbole d’anarchie et de danger permanent.

Dès les premières minutes, le ton est donné : il s’agit d’en finir avec le chaos.« Ce pays ne peut pas se développer si nous continuons à vivre dans l’anarchie », lance le maire, déterminé à rétablir l’ordre public. Objectif : relocaliser immédiatement les vendeurs disséminés autour — et parfois sous — l’infrastructure, une zone à haut risque. Mais cette fois, pas question d’arriver en force. La mairie veut comprendre avant d’agir.

Face aux autorités, les commerçants saluent cette approche nouvelle. Lassés des opérations coup-de-poing inefficaces, ils plaident pour des solutions durables.« Quand les autorités arrivent, les commerçants s’en vont. et après, ils reviennent. Il fallait absolument autre chose », souligne leur représentant, Sanda Rezenbruick, devant une centaine de vendeurs réunis.

Des mesures immédiates pour éviter la rupturePlusieurs décisions ont été annoncées :Redéploiement temporaire de certains commerçants vers les marchés formels du 6ᵉ arrondissement ; Création d’un nouveau site en préparation pour accueillir l’ensemble des vendeurs concernés ; Recrutement de dix commerçants dans le programme municipal de nettoyage, rémunéré 5 000 FCFA par jour, pour leur garantir un minimum de revenus durant la transition.

Un compromis qui apaise sans totalement convaincre

.« On n’est pas totalement satisfaits, mais au moins on discute. Par rapport à d’autres maires quand ils venaient, c’était la force »,

reconnaît encore leur porte-parole. Une confiance prudente, mais réelleMalgré leurs réserves, les commerçants choisissent de faire confiance au nouveau maire, dont le style tranche avec les méthodes musclées du passé. Daniel Nkoulou Abessolo, lui, reste ferme :

« Force reste à la loi. »

Mais il promet une application humaine, respectueuse des réalités économiques. Enjeu majeur : concilier ordre public et survie économique. La balle est désormais dans le camp de la municipalité. Cette dynamique de dialogue débouchera-t-elle sur un assainissement durable de Libreville ? L’équation est délicate : remettre de l’ordre sans sacrifier le gagne-pain de ceux qui font vivre la ville.Le pari est lancé.

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