Bilie-By-Nze : « Le Gabon est au bord du gouffre

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Publié par la Rédaction 19 h 36 | Temps de lecture 1 min

Libreville, 9 novembre 2025 – L’ancien Premier ministre et président du parti Ensemble pour le Gabon (EPG), Alain-Claude Bilie-By-Nze, a tiré la sonnette d’alarme sur la situation économique du pays lors d’une conférence de presse tenue vendredi à Libreville. Face à la presse, l’opposant a mis en garde contre une dérive budgétaire et institutionnelle du pouvoir, estimant que « le Gabon est au bord du gouffre » et qu’il faut « oser dire la vérité pour éviter l’effondrement ».Cette sortie intervient alors que le Projet de loi de finances (PLF) 2026 est actuellement à l’examen au Parlement. Pour Bilie-By-Nze, le budget présenté par le gouvernement n’est qu’« un alignement de chiffres impressionnants mais déconnectés des réalités du quotidien ».

Il juge notamment « irréalistes » les prévisions de croissance à 7,9 % et le budget global de 7 000 milliards de FCFA, estimant qu’ils représentent un risque pour la soutenabilité financière du pays.

S’appuyant sur les analyses de Fitch Ratings, du FMI et de la Banque mondiale, l’ancien chef du gouvernement a rappelé que le Gabon conserve une note souveraine « CCC », synonyme d’un risque élevé de défaut de paiement. « Comment un pays dont la dette atteindra bientôt 90 % du PIB peut-il prétendre à une telle performance économique ? », s’est-il interrogé. Sur le plan social, Bilie-By-Nze a dénoncé les effets du PLF 2026 sur le pouvoir d’achat. « Tout va augmenter : l’électricité, les communications, l’eau, les lessives, les matériaux de construction », a-t-il fustigé, estimant que ces mesures « vont aggraver la précarité des ménages » dans un contexte de stagnation des salaires et de chômage massif.

Selon lui, le budget ne propose « aucune réponse aux urgences sociales », notamment en matière d’emploi des jeunes et de santé publique. Il a par ailleurs souligné la réduction de l’enveloppe destinée aux médicaments et à la CNAMGS, dont l’État resterait redevable de près de 40 milliards de FCFA. Pour conclure, Bilie-By-Nze a accusé le gouvernement d’entretenir une « illusion de relance » financée par la dette, sans véritable stratégie de diversification. « Le PLF 2026 est un budget d’apparat, pas un budget de solutions », a-t-il déclaré, appelant à une réforme en profondeur des politiques économiques et à un retour à la transparence budgétaire.

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