Publié, par la Rédaction – 22 h 00 | Temps de lecture 1 min
Libreville, 10 novembre 2025 — Le Gabon est en deuil. Catherine Mba, dernière épouse du premier président de la République gabonaise, Léon Mba, s’est éteinte dans la nuit du dimanche 9 au lundi 10 novembre 2025, à l’âge de 107 ans.
Née le 15 mai 1918 à Libreville, au sein du clan Agwekonwa-Abandja de l’ethnie Omyènè, Catherine Mba, née Moret, incarnait la sagesse, la modestie et la fidélité à une époque fondatrice de la Nation. Fille unique d’Élisabeth Nguessono, elle aura traversé plus d’un siècle d’histoire, témoin discret mais précieux des transformations du Gabon moderne.

elle fut non seulement l’épouse du premier chef d’État gabonais, Léon Mba, mais aussi la gardienne silencieuse des valeurs qui ont façonné la jeune République : loyauté, foi, dignité et amour de la patrie. Connue pour sa réserve et son humilité, Catherine Mba n’a jamais recherché les feux de la rampe, préférant œuvrer dans l’ombre au service de la stabilité familiale et du souvenir de son époux.

Sa longévité exceptionnelle faisait d’elle une figure historique, témoin direct des premiers pas du Gabon indépendant et des générations qui ont suivi. En août 2024, à l’occasion du 64ᵉ anniversaire de l’indépendance, elle avait reçu des mains du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguéma, la distinction de Grand-Croix de l’Ordre national du Mérite gabonais. Ce geste venait consacrer un parcours exemplaire de fidélité à la Nation et saluer la mémoire d’une génération de bâtisseurs.
La disparition de Catherine Mba ferme l’un des derniers chapitres vivants de l’histoire fondatrice du Gabon. À travers elle, c’est une mémoire nationale qui s’efface — celle des pionniers de la République, témoins des premiers espoirs et défis du pays.
Les hommages officiels devraient lui être rendus dans les prochains jours à Libreville, avant son inhumation au sein du cercle familial.
« Catherine Mba n’était pas seulement l’épouse du président Léon Mba. Elle était un lien vivant entre le passé et le présent, entre la mémoire et l’avenir », confie un proche de la famille joint par un de nos confrères.
Son départ marque la fin d’une époque, mais son souvenir continuera d’habiter la conscience nationale, comme celui d’une femme qui aura traversé l’histoire avec grâce, courage et humilité.



