Libreville, le 28 Novembre 2025
La mentalité et les comportements des jeunes générations découlent souvent des valeurs affichées par leurs aînés. Lorsque les parents, responsables administratifs ou supérieurs hiérarchiques donnent l’exemple de la paresse, de la complaisance ou de la corruption, les plus jeunes finissent par intégrer ces pratiques comme normales.
La banalisation des « petits arrangements » fait alors peser un risque majeur : celui de voir naître une société où l’intégrité passe pour une naïveté et où la débrouillardise illicite devient une compétence valorisée. Sensibilisation ou répression : quelle voie choisir ?Comment combattre un phénomène aussi profondément enraciné sans heurter les sensibilités culturelles ? Pour Cyr Pavlov Moussa Moussavou, la réponse doit conjuguer fermeté et pédagogie.
D’un côté, il insiste sur la nécessité d’une vaste action de sensibilisation destinée aux agents publics comme aux usagers, afin de leur faire comprendre les ravages de cette corruption du quotidien. De l’autre, il affirme que la sanction doit demeurer une réalité : engager des poursuites judiciaires contre les agents pris en flagrant délit est indispensable pour briser l’impunité.
Ainsi, le « coca » n’est pas une fatalité. Mais son éradication exige bien plus qu’une déclaration d’intention : elle nécessite un véritable sursaut collectif, un changement profond de mentalité, où le service public redevient un devoir citoyen plutôt qu’une transaction cachée.



