Libreville, le 8 Novembre 2025 La traversée devait être tranquille. Elle s’est pourtant transformée en frayeur collective. Dimanche 7 décembre 2025, le Victoria, embarcation de la compagnie Logimar 241 assurant la liaison Port-Gentil–Libreville, a heurté une épave flottante à l’approche du Port Môle. Un choc violent qui a plongé les 312 passagers dans une scène de panique totale, ravivant le traumatisme national du naufrage de l’Esther Miracle.
Cris, bousculades, pleurs : l’accident aurait pu virer au drame sans la réaction rapide de l’équipage, qui a immédiatement déclenché les procédures d’urgence et alerté les autorités. La Garde républicaine est intervenue promptement, sécurisant le navire et l’escortant jusqu’au port. Grâce à cette opération maîtrisée, aucun décès ni blessure grave n’est à déplorer. Certains passagers, toutefois très choqués, ont été pris en charge à leur arrivée à Libreville.
Pour l’heure, aucune communication officielle n’a été faite sur l’origine de l’épave ni sur les circonstances précises de l’incident. Une enquête est attendue pour comprendre pourquoi un tel obstacle dérivait sur un axe maritime aussi fréquenté.
Cet accident ravive douloureusement le souvenir du naufrage du ferry Esther Miracle, survenu dans la nuit du 8 au 9 mars 2023, qui avait causé la mort de 37 personnes parmi plus de 150 passagers. Un drame qui hante encore les mémoires et qui rappelle la nécessité d’améliorer la sécurité sur les eaux gabonaises.
Le littoral gabonais est en effet régulièrement pointé du doigt pour l’accumulation d’épaves, de ferrailles et de navires abandonnés, transformant certaines zones en véritables « décharges maritimes ». Au-delà du soulagement d’un bilan heureux, l’incident du Victoria repose avec urgence la question du nettoyage des fonds marins, de la surveillance des voies de navigation et de la protection durable des passagers.



