Une visite qui suscite interrogations, colère et méfiance. Dans un pays où la stabilité politique semble fragile, où le chômage gagne du terrain, où les violences scolaires se multiplient et où une grande partie de la population vit sous le seuil de pauvreté, l’arrivée d’Emmanuel Macron au Gabon apparaît pour beaucoup comme un événement décalé face aux urgences du quotidien.
À cela s’ajoute un sentiment grandissant de frustration : de plus en plus de Gabonais dénoncent la présence d’étrangers à des postes stratégiques, accusés de profiter du système plutôt que de le renforcer. Plusieurs affaires de détournements massifs de fonds publics — portant sur des milliards — ont été évoquées publiquement, et le récent procès de l’État n’a fait que confirmer l’implication de plusieurs personnalités, pourtant toujours hors d’atteinte d’une véritable sanction, selon de nombreux citoyens.
Cette impression d’impunité généralisée alimente une colère sourde dans la population.Un passé colonial qui continue d’alimenter la suspicion. Depuis l’époque coloniale, une partie importante du peuple gabonais estime que la France a davantage exploité les richesses du pays qu’elle n’a contribué à son développement. Cette mémoire encore vive rend chaque visite présidentielle française particulièrement sensible.
Dans ce contexte, les questions s’imposent : Que peut réellement apporter cette visite ?Quels avantages concrets pour le peuple ? Quels changements tangibles en sortiront ?Diplomatie ou défense d’intérêts ? Le peuple s’interroge. Officiellement, la France évoque des partenariats stratégiques, la coopération économique, l’appui à la transition ou encore la protection de l’environnement.
Mais pour de nombreux Gabonais, ces discours ne suffisent plus. Dans un pays confronté à une pauvreté croissante, à la corruption, à l’injustice sociale et au manque de perspectives pour la jeunesse, la visite de Macron soulève surtout un doute : Pourquoi recevoir un chef d’État étranger quand l’État dépense déjà des milliards sans résultats visibles ?
Pour beaucoup, accueillir Macron représente encore une dépense publique énorme, alors même que les gabonais attendent des solutions concrètes à leurs problèmes quotidiens.
Une visite entre espoir et inquiétude. Si certains espèrent voir émerger une coopération plus équilibrée et plus respectueuse, la majorité reste sceptique. Les citoyens veulent des actes : transparence, justice, développement réel, emploi, souveraineté.
Tant que ces attentes ne seront pas prises en compte, chaque visite officielle — française ou autre — sera perçue comme une manœuvre diplomatique visant à préserver des intérêts étrangers plutôt qu’à soutenir le Gabon.
Publié par la Rédaction – chiffre.info




L’heure du changement est arrivée 💝, et que l’Afrique centrale doit se décider et se mettre sur ces propres mains, nos richesses doivent être transformé sur place, plus d’intérêt ni de priorité à la France, c’est gagnant – gagnant, avec réciprocité immédiat dans toutes les déclinaisons